D’avocat à juriste, de juriste à avocat

0

Avocats et juristes ont énormément de points en commun. Après un long cursus à la faculté de droit, ces deux métiers de loi ont tous les deux pour but de rendre justice. En effet, ayant des formations initiales similaires et même presque identiques l’avocat et le juriste d’entreprise ont tous deux la volonté de faire réussir leurs clients. Toutefois, le transfert d’une profession à l’autre n’est pas aussi aisé qu’on pourrait le croire.

De juriste a avocat, une transition plus simple

Tel que l’article 98 du décret n° 91-1197 du 27 novembre 1991 organisant la profession d’avocat le prévoit. Un juriste peut devenir avocat après avoir exercé le métier durant 8 années d’expérience sans relâche dans un service juridique d’une ou plusieurs sociétés. Cela, grâce une procédure simple telle que la procédure de passerelle. Après ces 8 années d’expérience, le juriste obtient ainsi le CAPA ou certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Le CAPA est le chemin qui mène vers la future carrière d’avocat. En d’autres mots, c’est une voie d’accès normale à la profession d’avocat. Mais n’oublions pas qu’il est obligatoire de passer un examen de contrôle qui a pour but de vérifier et de valider les connaissances déontologie et réglementation professionnelle.

D’avocat à juriste

Passer d’avocat à juriste n’est pas si facile. Pour réussir la transition entre ces deux métiers de loi, il faut savoir anticiper les pièges et les éviter.

  • Le mode d’exercice différent :

En raison du caractère indépendant du métier d’avocat, la transition peut parfois se révéler complexe. Étant habitué à évoluer dans un environnement de travail assez particulier, l’avocat peut se heurter à des difficultés d’application en entrant dans le monde de l’entreprise. Sachant qu’une entreprise est exclusivement liée à un mode d’exercice plus collectif. Mais surtout à des dirigeants, à des preneurs de décisions variés et éloignés du domaine juridique.

  • Une expérience uniquement focalisée en cabinet :

Les avocats sont trop habitués aux cabinets, ce qui pose deux problématiques telles que la rémunération et le profil. Primo, les employeurs sont plus réticents à opter pour le profil d’avocat qui est plus habitué à travailler de façon indépendante et moins collective. Secundo, la rémunération de l’avocat tend à devenir plus importante que celle du juriste après plusieurs années de pratique d’où la difficulté à trouver un poste en entreprise qui soit intéressant à ce niveau.

La transition, un choc culturel

La transition est assez compliquée que cela soit d’avocat à juriste ou de juriste à avocat. Une difficulté d’ordre culturel. D’un côté, il y a ce manque d’expérience collective des avocats, qui a l’habitude de collaborer avec leurs pairs ou de travailler seule. Ce qui constitue un obstacle majeur à la transition. D’un autre côté, il y a cet aspect collectif du métier de juriste en entreprise qui s’adapte difficilement aux conditions de travail de l’avocat, qui est plus solitaire.

Related Posts